

Par Mélanie Marion
Le 6 avril 2024
Ouf!
D’emblée, je tiens à m’excuser pour ce silence radio de plus de deux mois… Avec le travail de coordo, celui de maman, l’atelier « Pièges biologiques » et la montagne qui ne finit plus de finir, c’est le blogue qui a sauté! M’excuse!
(Merci à Manon et Isabelle d’avoir écrit des articles, donnant ainsi à nos lecteurs quelque chose à se mettre sous la dent – et quelque chose de succulent, soit dit en passant!)
Donc, où en étais-je? Ah oui… Ouf!
Je pense que si je n’ai pas écrit avant, c’est parce que je m’étais fixé un objectif trop élevé : celui de vous revenir avec un article qui ferait état de ma réussite! Après un parcours cahoteux, j’aurais atteint le sommet et je vous ferais de grands beu-bye pas peu fiers du haut de la montagne. Vous la voyez l’image? Moi en conquérante, sur le bout du bout du mont, avec une liste de tous mes objectifs atteints dans une main, et dans l’autre, un verre de bulles! Et une cape, pourquoi pas?! Tant qu’à y être… Une cape qui bat au vent, et une chevelure parfaite, qui bat au vent aussi. Allez, la totale! C’est une image, j’ai le droit d’y mettre tout ce que je veux! Come on…

LA RÉALITÉ ASTEURE!
Parce que la réalité est moins luisante, c’est un peu honteux d’écrire. Un peu honteux de dire qu’on tourne en rond, qu’on multiplie les liens et qu’on a l’impression que tout ce qu’on fait, c’est de s’ajouter des problèmes à régler, rien d’autre. Qu’on pogne beaucoup plus de serpents que d’échelles, et qu’on flirte avec le découragement au quotidien.
-Voyons!? Elle travaille si fort! Comment ça se fait qu’elle n’y arrive pas?
-Elle travaille là-dedans, elle devrait avoir tous les outils!
-Pis son fameux atelier sur les pièges biologiques, c’était censé faire des miracles ça!
En fait oui. Je pense que l’atelier sur les pièges bios a fait des miracles. Et n’y voyez pas là un pitch de vente! Mais si je n’avais pas fait cet atelier durant 8 semaines, probablement que je m’endormirais encore en boule tous les soirs, à pleurer ma vie.
J’ignorais qu’on pouvait pleurer au point d’en développer des abdos. Maintenant je sais. Faut bien qu’il y ait des avantages à brailler de même!
Alors oui, mon atelier sur les pièges bios, mon petit rendez-vous sacré du mercredi soir, a eu un impact très positif dans mon parcours. J’ai notamment travaillé la tristesse qui, by the way, était l’élément central de mon projet//sens! Rien que ça! Et j’ai pu constater une énorme différence dans les jours et les semaines qui ont suivi.
Un certain samedi matin notamment, j’ai pris conscience de mon évolution.
J’étais toute seule à la maison. Fiston parti chez papa. Le soleil entrait par les grandes fenêtres. Un samedi matin tout doux… Un café, un spa, de la lecture, de la musique, un autre café… Vous voyez le genre? Et là, pendant que je me préparais à déjeuner et que la musique jouait, je me suis surprise à danser dans ma cuisine. J’ai réalisé que ça faisait un bail que je ne l’avais pas dansé dans ma cuisine. Parce que je danse régulièrement dans ma cuisine, pas vous?
J’étais en train de le faire. Là. Après des semaines à ne plus danser et à pleurer en boule.
À cet instant précis, j’ai réalisé que je n’étais plus submergée par la tristesse. Yes! La repro sur la tristesse avait fait son chemin jusqu’à mon petit cœur desséché, sans que je m’en rende trop compte. Les abdos pouvaient se calmer le ponpon… Je pense qu’il vaut mieux la joie au cœur que des abdos de béton.
J’étais de nouveau fonctionnelle.
Je m’ouvrais de nouveau à la joie.
Je dansais dans ma cuisine.
Ce moment m’a donné le courage et l’énergie de continuer mon travail. Parce que je n’avais pas encore atteint le sommet, mais je n’étais plus en bas de la montagne, dans le stationnement, les bottes encore détachées et du découragement plein le sac à dos.
SI SEULEMENT…
Si seulement la montée pouvait être linéaire. Droite. Continue. Le problème, ce sont les montages russes. Les up and down.
T’sais se donner un élan pour sauter de l’autre côté de la crique et manger un coup de pelle dans’face!
Ouin… C’est comme ça que j’imagerais ça. Je sais que l’image à elle seule fait mal. Mais quand tu vas bien, que tu te sens encouragée, que tu sens que tu vas y arriver et que tu retombes, on dirait que ça fait encore plus mal.
La différence je pense, c’est qu’on se relève plus facilement. Les outils que j’ai pris dans l’atelier, le soutien que j’ai reçu des membres du groupe, les encouragements que j’ai lus suite à mon dernier article, la coupe de cheveux énergétique que j’ai reçue de Marie-Claude au Salon inspiration V, les lectures que j’ai faites parce que la page couverture me parlait, la conversation que j’ai eu sur le coin d’une rue avec une personne rencontrée au (non) hasard, les reprogrammations que j’ai faites et refaites sur le bord du feu, les échanges sur les groupes Facebook… J’ai tout ça dans mon petit bagage maintenant.
Pas vrai que je suis revenue au point de départ.
Quand je suis à pleine face dans la crique, même si je suis insultée et que je suis découragée, je peux l’ouvrir mon sac à dos et y puiser ce dont j’ai besoin pour me relever et poursuivre ma marche.
« RAMASSE-TOI! »
Parlant de chute, hier j’ai pris un appel pour le travail même si j’étais à l’extérieur de la maison. Je descendais la côte qui mène chez moi et je parlais avec Suzanne, une de nos chères clientes. Il avait neigé, je n’avais pas estimé le niveau de glissabilité et je n’ai pris aucune précaution. Je marchais d’un pas rapide et assuré, tout en discutant avec Suzanne. (C’est sûr que vous me voyez venir!)
Les deux pieds me sont partis, je suis tombée de tout mon long, me suis cogné la tête et me suis blessée au bras. Je n’ai pas lâché le téléphone une seconde et Suzanne, à l’autre bout de la ligne, a été le témoin-audio privilégiée de ma chute spectaculaire.
-Wouaaaaaaaaaahhhhhhhhhh! Boom!
Elle m’a dit : « Pauvre fille! Ramasse-toi pis rappelle-moi! »
…
Suzanne… Ahhhh chère Suzanne! C’est exactement ça!
Si je tombe à nouveau, c’est ça que je vais faire. Je vais me commencer par prendre le temps de me ramasser. Me ramasser les miettes, remettre tout ça ensemble, me relever et continuer de marcher.
Un pas à la fois, hein?!
Mais pas sans avoir d’abord ouvert mon petit bagage pour voir ce qui pourrait bien m’aider à continuer.
On fouille dans le sac. On tasse la cape. On n’est pas encore rendus là. Mais ça viendra…
12 Commentaires
Merci pour ce partage, Mélanie! Et bonne route!
Merci Chantal! Bonne route à toi également!