Par Marylou Beaudry
Le 10 mai 2024
Ce matin, j’étais tranquillement assise dans le spa avec mon café et j’étais seule, ce qui est très rare, car mon amoureux est toujours à mes côtés. Deux inséparables! Alors je prends ce moment pour faire de l’introspection et me demande ce que je dois prioriser en ce moment pour atteindre mes objectifs. Cette question m’amène instantanément sur mon poids, sujet qui est pour moi extrêmement difficile. J’ai pris beaucoup de poids depuis 6 ou 7 ans et je ne réussis pas à m’en libérer. J’utilise « libérer » au lieu de « perdre du poids », car la peur de perdre est un des conflits dans le surpoids.
Donc, pourquoi je n’ai pas de résultat ? Je connais les sources de ce conflit et je sais très bien comment faire des reprogrammations, c’est mon métier! Je travaille avec plein de gens qui m’écrivent leurs réussites, ils m’expliquent comment notre ou nos rencontres ont changé leur vie. Je vois régulièrement des clients dont la vie et la santé sont complètement transformées et là vient la question du jour : pourquoi certains clients ont des résultats facilement, presque instantanés, alors que d’autres ont beaucoup de difficulté et même n’y arrivent pas, comme moi avec mon poids ?
LE FAMEUX CONFLIT SUR LE CONFLIT
Clairement que ceux qui ont un surpoids ont tous une chose très importante en commun : ils sont tous en conflit avec leurs surpoids, ce que nous appelons un conflit sur le conflit. En bon français, ils ont verrouillé le conflit.
Un conflit sur le conflit amène une grande résistance et nous maintient dans notre problématique. Un exemple classique : la femme qui n’est pas capable de tomber enceinte. Elle fait un conflit sur le conflit, c’est-à-dire qu’il y a un premier conflit qui amène la problématique de ne pas tomber enceinte, et elle fait ensuite un conflit sur le fait de ne pas tomber enceinte. Nous observons souvent que lorsqu’elle trouve une solution à ce conflit, par exemple qu’elle adopte un enfant, elle tombe surprenamment enceinte suite à cette adoption. En plus simple, elle a accepté de ne pas être enceinte et a réglé le conflit sur le conflit qui la verrouillait dans sa problématique. Le secret est donc de vraiment accepter, de vraiment être en paix. Suis-je en paix avec mon poids ? Non pas du tout ! En fait, je me fais croire que je l’accepte parce que je sais qu’il faut que je sois en paix avec mon surpoids pour pouvoir m’en libérer, mais c’est plus du genre : « Oui ! Oui ! Là je l’accepte, bon peux-tu partir maintenant !? »
Et sur l’autre versant, beaucoup de gens consultent par exemple pour leurs enfants qui sont pris avec de l’anxiété généralisée et avec ce genre de problème, nous avons habituellement des résultats quasi instantanés. Pourquoi ? La réponse est simple, le conflit à l’origine est une peur consciente et/ou inconsciente par rapport à la mort, donc souvent des histoires de mamans qui ont perdu du sang, qui ont eu très peur de perdre l’enfant pendant la grossesse ou qui ont fait une fausse couche avant la grossesse. Elles sont dans la peur de la mort (peur de perdre l’enfant), vous voyez le genre? Donc quand on arrive à l’étape de l’acceptation, c’est super facile, l’enfant est vivant aujourd’hui!
L’ÉTAPE LA PLUS DIFFICILE
Comprendre nos sources, nos conflits et nos problématiques, c’est souvent assez facile pour l’ensemble des gens. Mais faire une réelle acceptation, c’est souvent ce qui est difficile et qui nous bloque. Nos ancêtres ont souffert et nous portons leurs blessures. Le travail de reprogrammation que nous faisons est parfois en lien avec des situations que nos ancêtres ont vécues, qui ont été et qui sont encore inacceptables pour eux, et nous, pour récupérer notre vie, notre santé et notre plein potentiel, nous devons accepter l’inacceptable.
La fin de semaine dernière, j’ai visité ma famille, celle du côté de mon père. Ça faisait vraiment longtemps que je ne les avais pas vus et en leur posant des questions, en les regardant, j’ai vu à travers leurs yeux et leurs corps toutes les blessures qu’ils portent et surtout, j’ai ressenti à quel point ils portent de la colère, de l’incompréhension face à ce qu’ils ont vécu. Voici ce que je dois faire : accepter ce qu’ils n’ont pas accepté. Et comment je compte faire ça me demanderez-vous? Je vais le faire d’abord pour moi. Je vais accepter l’inacceptable pour récupérer le pouvoir sur ma vie et ma santé parce que je veux vivre ma vie et avoir accès à mon plein potentiel.
Nelson Mandela en est un bon exemple, il a accepté l’inacceptable et il a accompli l’impensable. C’est ce genre d’exemple qu’il faut se ramener en mémoire lorsqu’on est dans le doute ou dans le découragement. Ça aide à relativiser les choses et à nous donner la petite tape dans le dos (ou le coup de pied au derrière!)
(…)
Il faut que j’ajoute quelque chose, puisqu’il s’est passé plusieurs jours entre l’écriture de cet article et sa publication. Je viens d’avoir une rencontre en individuel avec une cliente, une très belle femme autant dans son énergie que son apparence. Elle me partageait au cours de notre rencontre être surprise d’avoir perdu du poids. Elle était même inquiète car comme elle n’avait jamais eu le dessus sur cette bataille interminable dans sa vie, elle se préoccupait de sa santé : « Est-ce que cette perte de poids serait un signe annonciateur de mauvaise nouvelle ? » D’abord, je lui dit que d’associer la perte de poids à la maladie était une croyance qu’il fallait défaire. Comme si les gens en surpoids ne mouraient pas! Ensuite, je lui ai demandé si elle avait changé d’attitude face à son poids récemment, ce à quoi elle m’a répondu ceci… Toute sa vie – elle a maintenant 54 ans -, à chaque début d’année, elle a pris des résolutions par rapport à son poids. Vous vous reconnaissez là ? Eh bien cette année, pour la première fois de sa vie, elle s’est sentie libérée de cette pensée! Elle a enfin accepté son poids et vous savez quoi ? Elle a soudain maigri sans effort !!! Incroyable de prendre conscience que c’est nous même qui sommes notre propre blocage!
10 Commentaires
Bravo Marylou pour ton partage.
» Conflit sur conflit … » Tu sais quoi, je l’avais complètement oublié celui-là !? 🙏
Merci du rappel! 💖
Très intéressant ! On parle souvent du »lâcher prise » pour avancer mais est-ce qu’on lâche prise de la bonne façon ? Merci pour cet article 🙂 J’y ai trouvé ce passage très important pour ma situation ! » le conflit à l’origine est une peur consciente et/ou inconsciente par rapport à la mort, donc souvent des histoires de mamans qui ont perdu du sang, qui ont eu très peur de perdre l’enfant pendant la grossesse ou qui ont fait une fausse couche avant la grossesse. Elles sont dans la peur de la mort (peur de perdre l’enfant), vous voyez le genre? »
Merci de nous faire du bien 🙂